En Belgique, Bart De Wever échoue dans sa tentative de former une coalition

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Le président de la N-VA et le négociateur en chef de la formation du gouvernement, Bart De Wever, quitte le palais royal à Bruxelles, accompagné par le roi Philippe de Belgique, le 4 novembre 2024.

Avant sa naissance, elle avait déjà un nom : la coalition dite « Arizona ». Censée gouverner la Belgique, elle devait réunir cinq partis et être conduite par Bart De Wever, président de l’Alliance néoflamande (N-VA) et « formateur » du gouvernement. Lundi 4 novembre, près de cinq mois après les élections législatives du 9 juin, le dirigeant nationaliste a toutefois présenté sa démission au chef de l’Etat, le roi Philippe de Belgique.

Le parti socialiste flamand, Vooruit, l’un des membres potentiels de la coalition, a estimé que le programme socio-économique proposé par M. De Wever n’était pas suffisamment équilibré. « Epargner les super-riches et les multinationales, on ne peut pas demander ça aux socialistes », avait déclaré, dimanche soir, un porte-parole du parti.

Désormais privé de la couleur rouge de ce parti, le drapeau de l’« Arizona » est donc en berne et ne compte plus que trois couleurs (le bleu des libéraux francophones, le jaune des nationalistes flamands et l’orange des chrétiens-démocrates, flamands et francophones). Quatre partis de droite et de centre droit attachés à redresser la situation budgétaire très difficile du pays et qui affirment encore vouloir voir aboutir leur projet. Mais ils devront tenter de trouver un cinquième partenaire s’ils veulent obtenir une majorité à la Chambre des représentants. Et, à ce stade, ceux qui sont susceptibles d’être approchés indiquent leur refus.

Une réunion dite de la dernière chance avait été convoquée lundi matin par M. De Wever mais elle n’a pas permis de trouver un accord. Désigné formateur par le roi le 2 septembre, après un premier échec de la négociation qu’il avait menée, le dirigeant de la N-VA s’est dès lors rendu au palais de Bruxelles et a présenté sa démission. Le chef de l’Etat a toutefois réservé sa décision et a invité le dirigeant nationaliste à mener des « consultations supplémentaires » d’ici au 12 novembre.

« Nous ne serons pas les dépanneurs »

La plupart des observateurs estimaient lundi que de nouvelles tractations avec les socialistes flamands avaient cependant très peu de chances d’aboutir. La N-VA, le Mouvement réformateur (MR, libéral francophone), Les Engagés (centristes francophones) et les chrétiens-démocrates et Flamands (CD & V), apparemment prêts à prolonger leur alliance, sont désormais à la recherche de la formation qui leur permettra de dégager une majorité.

Il n’est pas question pour le PS francophone de s’engager dans des discussions. « Nous aimerions changer les choses, nous ne choisissons pas l’opposition pour notre plaisir mais nous n’avons pas obtenu le meilleur résultat le 9 juin. Nous avons donc choisi l’opposition et nous y resterons », déclarait le 26 octobre Paul Magnette, le président de cette formation.

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