En Autriche, le conservateur Christian Stocker devient le nouveau chancelier

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Le chancelier Christian Stocker serre la main du président autrichien Alexander Van der Bellen, lors de la cérémonie de prestation de serment du gouvernement fédéral dans le bureau présidentiel du palais de la Hofburg, à Vienne, en Autriche, le lundi 3 mars 2025.

Le nouveau chancelier d’Autriche, Christian Sotcker, a officiellement prêté serment en fin de matinée, lundi 3 mars, sous les ors du palais Hofburg devant le président de la République, Alexandre Van der Bellen, qui a souligné l’importance d’avoir un gouvernement stable par « les temps difficiles dans lesquels nous vivons ». « Surtout après le week-end dernier », a-t-il dit en référence aux réactions suscitées en Europe par la violente altercation dans le bureau Ovale entre le président américain, Donald Trump, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

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« L’Union européenne est une grande puissance économique. Beaucoup semblent l’avoir oublié », a insisté le chef d’Etat, appelant le bloc à « l’unité » pour afficher sa « force ». Bruxelles pourra désormais compter sur le gouvernement pro-européen du conservateur Christian Stocker, qui va diriger le pays de 9,2 millions d’habitants avec les sociaux-démocrates et les libéraux, une partition à trois composée dans la douleur. L’extrême droite, arrivée en tête des législatives fin septembre, est reléguée sur les bancs de l’opposition, après avoir manqué l’occasion historique de décrocher pour la première fois la chancellerie.

Bouleversements géopolitiques rapides

Les Autrichiens n’ont vraiment découvert Christian Stocker qu’en janvier, lorsque le chancelier sortant, Karl Nehammer, a jeté l’éponge sans trouver de majorité. Le chef du Parti populaire (ÖVP, conservateurs) est alors apparu en pleine ; M. Stocker a d’abord sidéré ses compatriotes en balayant en vingt-quatre heures une promesse de campagne : celle de ne pas pactiser avec le parti nationaliste FPÖ, fondé par d’anciens nazis.

La situation était nouvelle, les négociations avec la gauche et les libéraux ayant tourné court. Celui qu’on n’attendait pas s’est alors montré tacticien, laissant le chef du FPÖ, Herbert Kickl, qui avait la main, s’enfermer dans ses positions maximalistes. Avant de faire apparaître son parti – numéro deux des élections – comme un rempart contre une dérive autoritaire.

Et les laborieuses discussions menées par son prédécesseur sont, sous sa gouvernance, allées très vite, accélérées par les bouleversements géopolitiques rapides. Le nouveau chancelier a désormais devant lui de nombreux défis qui l’attendent : immigration, inflation, récession.

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Le Monde avec AFP

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