

Alors qu’elle avait été au cœur des scrutins régionaux de septembre 2024 dans l’est de l’Allemagne, la guerre en Ukraine était jusqu’ici reléguée au second plan de la campagne pour les élections législatives du 23 février, éclipsée par deux autres thèmes : l’immigration et l’économie. Le sujet vient de refaire surface à un mois du scrutin, rappelant la profondeur des clivages qu’il suscite, y compris au sein du gouvernement.
Une querelle persistante oppose le chancelier social-démocrate Olaf Scholz (SPD) à ses ministres de la défense, Boris Pistorius, et des affaires étrangères, Annalena Baerbock (Verts), au sujet d’une rallonge budgétaire de 3 milliards d’euros destinée à l’Ukraine. Réclamée par les deux ministres, cette enveloppe est bloquée par la chancellerie.
« L’Allemagne n’est pas considérée actuellement comme un moteur de la politique de paix en Europe et, honnêtement, cela me fait de la peine », a déclaré Mme Baerbock au site Politico, vendredi 17 janvier. « Dans le contexte de la campagne, certains privilégient une perspective nationale, en se demandant comment gagner rapidement des voix aux élections législatives, plutôt que d’assumer une véritable responsabilité pour garantir la paix et la liberté de l’Europe », a-t-elle ajouté, sans nommer le chancelier.
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