

L’Union européenne (UE) prévoit l’instauration de « tarifs réciproques » sur l’acier et l’aluminium et devra « répondre » sur les autres produits, a déclaré Emmanuel Macron, vendredi 28 février, réagissant à l’instauration prochaine par les Etats-Unis de 25 % de droits de douane sur les produits européens. « Parce qu’il faut qu’on se protège, qu’on se défende (…). Nous n’avons pas en quelque sorte à être faibles face à ces mesures », a-t-il fait valoir lors d’une conférence de presse conjointe à Porto avec le premier ministre portugais Luis Montenegro.
L’Union européenne est concernée par les taxes sur l’acier et l’aluminium que le président américain Donald Trump entend appliquer, quelle que soit la provenance des métaux. Mais le président américain a aussi annoncé qu’il comptait appliquer des droits de douane de 25 % sur tous les produits de l’UE.
« Et si début avril, comme cela a été annoncé, des tarifs étaient mis sur les produits européens à cette hauteur-là, les Européens auront à répondre », a dit Emmanuel Macron. « Bien sûr que l’Europe devra réagir sur l’application de tarifs, du même montant ou semblables », a abondé Luis Montenegro, ajoutant que cela « n’aurait aucun sens de ne pas faire la même chose, rendre la pareille ».
Sur l’immigration, Emmanuel Macron souhaite « réengager un travail » avec l’Algérie
Interrogé sur l’hypothèse d’un référendum sur les retraites évoqué par François Bayrou dans un entretien au Figaro, Emmanuel Macron a répondu qu’il fallait « faire les choses dans le bon ordre », ajoutant que « le moment est le moment du dialogue entre les partenaires sociaux et il faut leur donner le maximum de chances de réussir et leur permettre de le faire dans un cadre apaisé et exigeant ».
Puis, le chef de l’Etat a dénoncé la « détention arbitraire » en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ajoutant que « sa situation de santé (…) nous préoccupe beaucoup ». « Je considère que c’est aussi un des éléments qu’il faut régler [avec l’Algérie] pour que la confiance soit pleinement rétablie » entre les deux pays.
Toujours sur les relations entre Paris et Alger, le président français a appelé l’Algérie à « réengager un travail » avec la France sur les accords d’immigration liant les deux pays et mis en garde contre tous « jeux politiques » dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale. « Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela. »