

Elle taisait la date exacte de sa naissance – en 1998 ou 1999 – et ne voulait pas révéler son nom de famille. Qu’importe, sur les réseaux X, Instagram, TikTok et Facebook, des milliers de personnes connaissaient depuis quelques années « Els PVV », « Els_FvD » et « Els Rechts ». « PVV », en référence au Parti pour la liberté du dirigeant d’extrême droite Geert Wilders ; « FvD », pour le Forum de la démocratie de l’ultranationaliste et europhobe Thierry Baudet ; « Rechts » pour bien marquer son affiliation. Car Els Noort le revendique et, « à genoux », en « remercie Dieu » : elle est bien de droite (« rechts »). D’extrême droite même.
Le 20 septembre, tout le pays découvrait la jeune femme née en Hollande-Méridionale dans une famille calviniste, initiée à la politique par le directeur de son lycée, un sympathisant du Parti politique réformé, une formation traditionaliste qui n’a admis les femmes dans ses rangs qu’en 2013. Fluette, en robe bleue et ceinture aux couleurs du royaume, celle qui se présente comme « une fille du peuple » fustigeait avec un grand sourire ses cibles favorites : la gauche, les immigrés, les politiques « frimeurs ». Depuis longtemps, « Els de droite » réclame l’arrêt de la construction de centres d’accueil pour les réfugiés, la fermeture des écoles islamiques et voit des « démons » en ses adversaires de gauche.
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