Donald Trump voit d’un bon œil la multiplication des candidatures à l’investiture républicaine pour 2024

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L’avenir est-il inscrit dans le passé pour la droite américaine ? L’élection présidentielle a beau demeurer une échéance lointaine, à dix-sept mois du jour fatidique, la course à l’investiture républicaine prend une allure familière. Comme en 2016, le nombre de prétendants enfle et Donald Trump s’en réjouit. Cette semaine, trois noms se sont ajoutés aux sept déjà en lice : l’ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, l’ex-vice-président Mike Pence et le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum.

Tous les experts estiment que la multiplication des offres favorise l’ancien président, qui est parvenu à rester à l’affiche en niant le résultat de l’élection perdue en 2020 face à Joe Biden. Il a entraîné dans ce mensonge une partie de la base républicaine. Donald Trump compte ainsi plus de 30 points d’avance dans les sondages sur Ron DeSantis. C’est l’incapacité de ce dernier à s’imposer comme une alternative crédible qui a motivé la concurrence.

Le gouverneur de Floride se croit capable de renverser la tendance négative. Il compte secrètement sur l’accumulation des poursuites judiciaires contre Donald Trump. D’autres aspirants attendent les premiers débats télévisés, en août, pour entrer dans le champ de vision des électeurs, à l’image du sénateur Tim Scott. Ils envisagent leur démarche comme un placement à long terme. Il s’agit de se faire connaître du grand public et des médias nationaux, ou bien de miser, déjà, sur l’après-Trump.

Christie s’offre en sacrifice pour détruire Trump

Chris Christie, lui, puise ses motivations dans le registre de la chasse. Ancien allié de Donald Trump après avoir été déjà candidat en 2016, il s’est transformé depuis deux ans en critique farouche. Le voilà à nouveau dans la course. Avec sa faconde et son goût pour le combat politique, il pense être le seul capable de porter des coups brutaux à l’ancien président. Chris Christie s’offre donc en sacrifice pour détruire Donald Trump. Le succès est loin d’être garanti – contrairement au spectacle – mais l’ancien gouverneur n’a rien à perdre.

« La raison pour laquelle je m’en prends à Trump est double, a-t-il expliqué mardi devant ses partisans à Manchester (New Hampshire). Un, il le mérite. Deux, c’est la voie pour gagner. » Habitué des plateaux télévisés, Chris Christie a parlé sans notes, avec humour. Comparant Donald Trump à Voldemor, le personnage maléfique dans la série romanesque Harry Potter dont personne n’ose prononcer le nom, l’ancien gouverneur l’a dépeint comme étant un « obsédé du miroir ».

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