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
Hymne américain sifflé, bagarres entre joueurs : le match de hockey sur glace qui opposait, samedi 15 février, le Canada aux Etats-Unis a viré au chaos. Electrisé, le Centre Bell de Montréal a été l’écho, le temps d’une soirée, des relations désormais tumultueuses entre les deux voisins. Sous les yeux du premier ministre, Justin Trudeau, présent à l’événement, l’hymne canadien a été entonné avec vigueur et fierté. « C’est l’effet Trump », explique le directeur de l’Institut d’études canadiennes de l’université McGill, Daniel Béland. « On a le sentiment dans la population que le pays fait face à une attaque. Plusieurs attaques en règle qui visent l’économie, mais aussi l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale », ajoute le sociologue, qui fait référence aux menaces du président américain de taxer les produits canadiens importés, et de faire du Canada le 51e Etat américain.
« Ces provocations de Donald Trump ont ravivé chez les Canadiens un sentiment patriotique face à l’adversité », explique Daniel Béland. Un sondage de l’Institut Angus Reid, sorti début février, a révélé que 67 % des personnes interrogées se disent « fières » ou « très fières » d’être canadiennes. Un bond de 9 points par rapport au mois de décembre 2024. Un vent de fierté nationale qui souffle aussi sur le Québec, où historiquement le sentiment d’appartenance au Canada est moins fort qu’ailleurs dans le pays.
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