Donald Trump remplace le chef d’état-major, militaire le plus haut gradé des forces armées américaines

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Le chef d’état-major américain, Charles Brown, lors d’une conférence de presse au Pentagone à Washington, le 25 juillet 2024.

Ça n’est pas, en théorie, l’un des postes les plus instables en cas de changement de présidence. Mais Donald Trump a annoncé, vendredi 21 février, le renvoi du chef d’état-major américain, Charles Brown, mettant fin après moins de dix-huit mois au mandat du militaire le plus haut gradé des forces armées du pays.

« J’aimerais remercier le général Charles Brown pour ses plus de quarante ans de service », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, saluant un « leader hors pair ».

A la fin de son premier mandat (2017-2020), Donald Trump avait nommé à la tête de l’armée de l’air ce pilote de chasse, devenu ainsi le premier Afro-Américain à ce poste. Le général Brown avait ensuite été nommé chef d’état-major de l’armée par Joe Biden en 2023.

Mais le républicain s’est promis, pour son retour à la Maison Blanche, de faire le grand ménage autour de lui, écartant nombre de hauts responsables, y compris certains à des postes traditionnellement stables, même en cas d’alternance politique.

Un rôle de conseiller

Le ministre de la défense de Donald Trump, Pete Hegseth avait déjà suggéré, dans un podcast précédant son entrée en fonction, de limoger le général Charles Brown, et n’importe quel autre responsable militaire « impliqué dans ces politiques woke de merde ».

Le général Brown sera remplacé par Dan Caine, un militaire issu de l’armée de l’air. Il s’agit d’un « pilote qualifié, expert en sécurité nationale, entrepreneur à succès, un “guerrier” avec une grande expérience en matière d’opérations spéciales », a écrit le président américain.

Avec son chef civil, le ministre Pete Hegseth, Dan Caine devra « restaurer la paix par la force, placer l’Amérique en premier et reconstruire notre armée, » a écrit vendredi Donald Trump.

Le rôle du chef d’état-major interarmées a été créé en 1949 en tant que conseiller du président et du secrétaire à la défense, afin de filtrer tous les points de vue des chefs d’état-major et de fournir plus facilement ces informations à la Maison Blanche sans que le président ait à contacter chaque branche militaire individuellement, explique un rapport de l’Atlantic Council rédigé par le major général à la retraite Arnold Punaro. Ce rôle n’a pas d’autorité de commandement réelle.

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Le Monde avec AP et AFP

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