Donald Trump nomme Matthew Whitaker, « un patriote fidèle », au poste d’ambassadeur à l’OTAN

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Matt Whitaker lors de la Conservative Political Action Conference, au National Harbor à Oxon Hill, dans le Maryland, le 22 février 2024.

Donald Trump, qui a multiplié les menaces envers l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) tout au long de sa campagne pour l’élection présidentielle, a annoncé, mercredi 20 novembre, nommer son lieutenant Matthew Whitaker au poste crucial d’ambassadeur pour l’Alliance atlantique. « Matt [Whitaker] est un guerrier solide et un patriote fidèle », a souligné le président élu dans un communiqué. Il « veillera à ce que les intérêts des Etats-Unis soient promus et défendus », a-t-il affirmé.

Les déclarations de Donald Trump sur l’OTAN sont particulièrement scrutées depuis que le républicain a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays membres si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense.

Matthew Whitaker « fera passer l’Amérique d’abord », a également promis Donald Trump. Il « renforcera les relations avec [les] alliés de[s américains à] l’OTAN et se montrera ferme face aux menaces qui pèsent sur la paix et la stabilité », a-t-il ajouté.

Plus de 4 000 postes à pourvoir

Ce quinquagénaire, ancien procureur et homme d’affaires, est connu pour avoir été ministre de la justice par intérim lors du premier mandat de Donald Trump – un poste où il était accusé par les démocrates d’être à la botte du milliardaire républicain.

L’élection de Donald Trump a bien été anticipée à l’OTAN. « Vu la campagne et les sondages très serrés, on s’y attendait. Rien à voir avec l’année 2016, où tout le monde était tombé des nues », confiait début novembre au Monde un diplomate d’un pays du flanc est. Depuis l’été et le retrait de Joe Biden de la course présidentielle, le scénario a même été sérieusement préparé. Mark Rutte, qui a pris ses fonctions le 1er octobre à la tête de l’Alliance, a en partie été désigné dans cette perspective. L’ex-premier ministre néerlandais, en fonctions de 2010 à 2024, a largement côtoyé Donald Trump durant ses années au pouvoir entre 2017 et 2021.

Depuis sa victoire à l’élection présidentielle du 5 novembre, Donald Trump égrène les noms des personnes qu’il veut placer à la tête des ministères et des agences stratégiques, dévoilant jour après jour le visage de sa future administration. Au total, il doit pourvoir plus de 4 000 postes – notamment les ministres, leurs adjoints, mais aussi des ambassadeurs, des responsables militaires et des directeurs d’agences fédérales.

Le Monde avec AFP

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