Donald Trump nomme Marco Rubio au poste de secrétaire d’Etat

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Donald Trump salue le sénateur Marco Rubio lors d’un meeting de campagne au Dorton Arena, le 4 novembre 2024, à Raleigh, en Caroline du Nord.

Donald Trump a annoncé, mercredi 13 novembre, nommer Marco Rubio au poste de secrétaire d’Etat, confirmant une information de médias américains. Le sénateur, connu pour ses positions anti-Chine, sera « un défenseur ardent de [la] nation [américaine], un véritable ami pour [les] alliés [du pays] et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face [aux] adversaires » des Etats-Unis, a affirmé le président élu dans un communiqué.

L’influent sénateur républicain de Floride de 53 ans, né à Miami, fils d’immigrés cubains, devient le premier chef de la diplomatie américaine parlant couramment l’espagnol.

Auparavant, M. Rubio échangeait avec Donald Trump des quolibets de cour d’école. Aujourd’hui, il devient le nouveau visage de l’Amérique dans le monde, partisan d’une ligne dure. Il est en particulier connu pour ses positions diplomatiques fermes face à la Chine : il défend la souveraineté de Taïwan, s’est efforcé de restreindre les opérations commerciales avec Pékin et a fait campagne pour punir l’Etat chinois pour ses actions à Hongkong et contre la minorité ouïgoure.

M. Rubio est également un fervent soutien d’Israël, s’opposant farouchement à l’Iran et la montée en puissance de son programme nucléaire. De par son histoire familiale, il s’est, par ailleurs, élevé contre le gouvernement communiste de La Havane ou contre d’autres pays latino-américains marqués à gauche, comme le Venezuela.

Kiev dans une « impasse » contre la Russie

Dans une interview accordée à la chaîne catholique EWTN, après la victoire à la présidentielle de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris, le sénateur de Floride a fait écho au président élu en affirmant que Kiev était dans une « impasse » contre la Russie, et que les Etats-Unis devaient faire preuve de « pragmatisme » plutôt que de dépenser des milliards de dollars en armes.

« Je n’aime pas ce qu’a fait Vladimir Poutine, et nous nous intéressons à ce qui se passe là-bas », a-t-il précisé. Mais « je pense que l’avenir du XXIe siècle sera défini par ce qui se passe dans l’Indo-Pacifique ». Au Sénat, il a notamment appelé à armer Taïwan, en passant par des livraisons directes d’équipements militaires américains plutôt que par la vente d’armes.

Et à la suite d’une interview de Donald Trump, laissant penser que l’île devait payer les Etats-Unis pour sa défense, il a insisté sur le fait qu’un nouveau gouvernement du milliardaire soutiendrait Taipei face à Pékin.

Tulsi Gabbard au renseignement, Matt Gaetz à la justice

Donald Trump a également annoncé mercredi qu’il confierait la direction nationale du renseignement à Tulsi Gabbard, ancienne militaire et transfuge du Parti démocrate, dont les prises de positions favorables à la Russie ont fait polémique.

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Juste après l’invasion russe de février 2022, elle avait ainsi écrit sur X : « Cette guerre et cette souffrance auraient pu être évitées si l’administration Biden et l’OTAN avaient simplement pris en compte les inquiétudes légitimes de la Russie sur une possible entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. »

Matt Gaetz, élu très controversé et fidèle parmi les fidèles du républicain, a également été nommé au poste de ministre de la justice. « Matt [Gaetz] mettra fin à l’instrumentalisation de [l’]administration », a affirmé le président élu des Etats-Unis, condamné au pénal, qui accuse le ministère de la justice actuel d’avoir fomenté une « chasse aux sorcières » à son égard.

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