
Créant la surprise, Donald Trump a annoncé, dimanche 16 novembre, soutenir un vote à la Chambre des représentants américaine pour la publication du dossier du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, à laquelle il s’opposait jusque-là.
« Les républicains de la Chambre devraient voter pour publier le dossier Epstein, parce que nous n’avons rien à cacher et qu’il est temps de mettre ce canular démocrate derrière nous », a écrit le président sur sa plateforme Truth Social.
La Chambre des représentants doit examiner cette semaine une proposition de loi qui forcerait le ministère de la justice à publier le reste du dossier du riche financier new-yorkais, mort en prison avant son procès. Avant même le revirement de Donald Trump, une majorité d’élus s’apprêtait à voter en faveur de la publication du dossier.
« Le ministère de la justice a déjà rendu publiques des dizaines de milliers de pages sur “Epstein”, et s’intéresse à plusieurs agents démocrates » concernant leur « relation avec Epstein », a assuré Donald Trump, citant « Bill Clinton, Reid Hoffman, Larry Summers, etc. ».
Le président était accusé d’essayer de dissimuler des éléments l’impliquant dans cette affaire en bloquant ce vote, ce que l’intéressé a démenti. Sa position a semé la division dans le camp républicain, habituellement loyal.
Prise de distance avec des alliés MAGA
Donald Trump a pris ses distances avec des proches alliés MAGA (Make America Great Again), parmi lesquels des parlementaires comme Marjorie Taylor Greene, à qui il a retiré ce week-end son soutien pour les élections de 2026.
« Certains “membres” du Parti républicain sont “utilisés”, et on ne peut pas laisser cela se produire », a lancé le dirigeant. « La Commission de surveillance de la Chambre peut avoir tout ce à quoi elle a légalement droit, JE M’EN FICHE », a encore affirmé le président, qui avait promis pendant sa campagne des révélations fracassantes, puis avait tenté de clore le dossier une fois revenu au pouvoir.
L’affaire a été relancée la semaine dernière par la publication de courriers électroniques de Jeffrey Epstein, que M. Trump a fréquenté quand ils étaient des figures de la jet-set new-yorkaise, avant de se brouiller avec lui.
Avec sa complice, Ghislaine Maxwell, comme rabatteuse, M. Epstein faisait venir des mineures dans ses résidences, notamment à New York et en Floride, pour, sous le prétexte de massages, les agresser sexuellement. Il s’est suicidé en prison en 2019. Ghislaine Maxwell purge, quant à elle, une peine de vingt ans d’emprisonnement pour exploitation sexuelle.
Donald Trump « savait à propos des filles » agressées sexuellement et a même « passé plusieurs heures » avec l’une d’elles, affirment des courriels de Jeffrey Epstein récemment dévoilés par des parlementaires démocrates. « Je ne sais rien de cela. [Sinon] cela aurait été dit il y a longtemps », a assuré le président américain vendredi.



















