Donald Trump annonce un accord « total et complet » qui « cimentera la relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour de nombreuses années »

2846


Le premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Donald Trump, à Washington, le 27 février 2025.

Le président américain a annoncé, jeudi 8 mai sur son réseau social Truth Social, un « accord complet et global » imminent avec le Royaume-Uni, dont il estime qu’il « cimentera les relations » entre les deux pays « pour de nombreuses années à venir », sans en préciser le contenu.

M. Trump avait précédemment évoqué « un accord commercial majeur avec les représentants d’un grand pays très respecté », sans dire de quel pays il s’agissait. Une conférence de presse est prévue à 10 heures (16 heures, à Paris) pour en détailler les contours. De son côté, Downing Street avait annoncé que le premier ministre britannique, Keir Starmer, « s’exprimera plus tard » jeudi au sujet des négociations commerciales entre Londres et Washington, ajoutant que « les Etats-Unis sont un allié indispensable ».

Si cet accord est confirmé, il s’agirait du premier accord commercial conclu depuis que le milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international. « De nombreux autres accords, qui en sont à des stades sérieux de négociation, suivront », a ajouté Donald Trump . « En raison de notre longue histoire et de notre allégeance commune, c’est un grand honneur d’avoir le Royaume-Uni comme PREMIÈRE annonce », a souligné M. Trump sur Truth Social.

« Négociations productives »

Keir Starmer et Donald Trump avaient fait état de « négociations productives » entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une « relation spéciale » diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.

Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.

Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane « réciproques » annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas. La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.

Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions. La ministre des finances britannique, Rachel Reeves, s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) à la fin d’avril à Washington.

Le Monde Mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur les prélèvements fiscaux de 800 millions de livres par an sur les géants américains du numérique.

Le Monde

Réutiliser ce contenu



Source link