

Dix-huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende ont été requis, jeudi 27 mars, contre Gérard Depardieu, qui a bien commis, selon le procureur Laurent Guy, des agressions sexuelles à l’encontre d’Amélie et de Sarah – celles-ci souhaitent conserver l’anonymat –, respectivement décoratrice et assistante du réalisateur Jean Becker, sur le tournage du film Les Volets verts, en 2021.
La conviction du ministère public s’est fondée, notamment, sur la constance des plaignantes dans leurs déclarations quand le prévenu, lui, s’emmêlait les pinceaux sur la nature de ses gestes, sur les témoins oculaires de l’agression d’Amélie, sur les SMS de Sarah à une amie – « Gégé me touche depuis hier, ça me rend dingue, j’ai envie de lui foutre une tarte ». Devant « l’absence totale de remise en cause » du prévenu, âgé de 76 ans, le procureur a requis une obligation de soins psychologiques : « S’intéresser aux raisons qui poussent au passage à l’acte ne serait pas tout à fait inutile. »
En face, Me Jérémie Assous a plaidé la relaxe, dénonçant « deux cas montés de toutes pièces », et des femmes motivées par la « haine » et un désir de « vengeance » à l’égard de son client. Le procès qui s’achève, a-t-il soutenu, ne serait d’ailleurs qu’une étape dans un « calendrier » plus vaste, au bout duquel Mediapart et le parquet de Paris, main dans la main, voudraient « faire tomber » Gérard Depardieu.
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