Un séisme suivi d’une puissante secousse a eu lieu, dimanche 10 novembre, au large de la côte sud de Cuba, selon l’Institut américain de géophysique (USGS), mais les autorités locales ont déclaré qu’il n’y avait pas de victimes dans l’immédiat ni alerte au tsunami.
La seconde secousse, d’une magnitude de 6,8, s’est produite à 23,5 kilomètres sous l’océan, une heure environ après un tremblement de terre de magnitude 5,9 ressenti dans plusieurs provinces du pays. L’épicentre de la seconde secousse a été localisé à 23,5 kilomètres de profondeur, à environ 40 km de la côte de Bartolome Maso, dans la province de Granma.
L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 14,2 kilomètres sous l’océan à environ 35 kilomètres de la côte de Bartolome Maso, dans la province de Granma, et à environ 175 kilomètres de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays.
Les secousses ont été ressenties dans toutes les provinces de l’est du pays et dans certaines du centre, sans faire de morts selon les premières informations, a rapporté le journal officiel cubain Granma. « Les gens sont rapidement descendus dans les rues parce que le sol a bougé très fort », a déclaré par téléphone à l’Agence France-Presse (AFP), Andres Perez, un retraité de 65 ans qui vit dans le centre de Santiago de Cuba.
« Des maisons avec des murs fissurés »
A Caney de las Mercedes, un petit village de la municipalité de Bartolomé Maso, Karen Rodriguez a déclaré à l’AFP : « On l’a ressenti très fortement ici. Après une demi-heure environ de la première secousse, nous étions en train de rentrer chez nous quand une deuxième s’est produite, et elle était encore plus forte ». Dans le village, « il y a des maisons avec des murs fissurés, d’autres avec des murs qui se sont écroulés et d’autres avec des toits effondrés », a témoigné par téléphone cette coiffeuse de 28 ans.
A Bayamo, une ville de 140 000 habitants située à 50 kilomètres de Bartolomé Maso, les habitants ont également ressenti la forte réplique, selon les témoignages recueillis par l’AFP. « Les poteaux (électriques) bougeaient, la rue, tout a duré environ vingt secondes, la première (secousse). Parce qu’ensuite il y en a eu une autre, qui était aussi très forte. Les gens ont eu peur, tout le monde courait, sortait de chez soi, ils étaient très effrayés », raconte Livan Chavez, un soudeur de 24 ans. Dalia Rodriguez, une femme au foyer, raconte qu’un mur de sa maison a été endommagé. « Il ne nous manquait plus que ça ! », dit-elle.
Cuba se remet à peine de l’ouragan Rafael qui a frappé l’ouest de l’île et qui a provoqué une coupure généralisée de courant qui a duré près de deux jours. Le mois dernier, un séisme de magnitude 5,1 a été enregistré à Santiago de Cuba sans faire de dégâts.
Fin janvier 2020, un séisme de magnitude 7,7 avait ébranlé les Caraïbes entre Cuba et la Jamaïque, ressenti dans plusieurs provinces de Cuba mais sans faire de dégâts malgré des évacuations à La Havane.