
Les pays de la « coalition des volontaires », alliés de Kiev, en réunion à l’OTAN pour tenter de définir comment garantir la sécurité de l’Ukraine
Les pays de la « coalition des volontaires », alliés de Kiev, se sont retrouvés jeudi à Bruxelles pour tenter de définir comment garantir la sécurité de l’Ukraine. Il s’agit de la première réunion de cette coalition lancée par Londres et Paris à l’échelle des ministres de la défense.
L’idée pour cette trentaine de pays est de définir les contours d’une « force de réassurance » destinée à empêcher toute nouvelle attaque de la Russie après la signature d’un cessez-le-feu. « Notre planification est réelle et substantielle. Nos plans sont bien élaborés et nous avons des objectifs clairs pour l’Ukraine », a assuré jeudi le ministre de la défense britannique, John Healey, peu avant le début de cette réunion.
Pourtant, de nombreuses questions restent sans réponse. Les pourparlers de paix conduits par les Etats-Unis avec Moscou et Kiev piétinent, et en l’absence de tout accord de cessez-le-feu il est difficile de définir clairement les objectifs et la mission de cette force européenne, ont souligné plusieurs ministres. Il s’agit de déterminer « quelle est la mission potentielle, quel est son objectif, quel est le mandat, que ferons-nous en fonction des différents scénarios ? », a ainsi résumé le Néerlandais Ruben Brekelmans.
Son homologue britannique a tenté de définir quatre objectifs à cette mission : « Premièrement, assurer la sécurité du ciel. Deuxièmement, assurer la sécurité des mers. Troisièmement, soutenir la paix sur terre. Et quatrièmement, aider les forces armées ukrainiennes à devenir leur propre force de dissuasion la plus puissante », a-t-il déclaré à l’ouverture de cette réunion, tenue au siège de l’OTAN à Bruxelles.
Mais plusieurs pays s’interrogent sur la crédibilité d’une force européenne qui n’aurait pas le soutien des Etats-Unis, un backstop (« filet de sécurité ») américain. Le soutien américain est « très important », a souligné le ministre néerlandais. « Nous pensons que les Etats-Unis sont encore un acteur crucial pour une garantie de sécurité durable », a renchéri son homologue finlandais, Antti Häkkänen.
Le nombre de pays disposés à envoyer des troupes sur le sol ukrainien, y compris avec un soutien américain, reste pour le moment limité. La France, la Grande-Bretagne, les pays baltes et les Pays-Bas ont manifesté leur disponibilité, parmi la trentaine de pays de la coalition. Mais nul ne sait encore combien de militaires cette force « de réassurance » pourra comprendre et où exactement elle sera déployée, en Ukraine ou aux abords immédiats de ce pays.