des résultats difficiles à interpréter

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La publication des résultats des évaluations nationales des élèves est désormais un rendez-vous incontournable pour chaque ministre de l’éducation nationale prompt à y lire des enseignements sur sa politique éducative. L’édition 2024 de ces tests standardisés, passés pour la première fois sur les cinq niveaux de l’école élémentaire pour mesurer le niveau de maîtrise des élèves sur des compétences jugées fondamentales en mathématiques et en français, n’échappe pas à la règle.

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« Tout progresse de façon vraiment notable », s’est félicité la nouvelle locataire de la Rue de Grenelle, Anne Genetet, interrogée sur Franceinfo peu avant la mise en ligne des résultats par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), jeudi 31 octobre. « Pour la première fois depuis cinq ans, on voit des résultats extrêmement encourageants sur ces savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter », a affirmé Mme Genetet.

Dans un communiqué de presse, le ministère a estimé que « l’investissement important sur le premier degré (…) porte aujourd’hui ses fruits ». Depuis la première élection d’Emmanuel Macron à la tête de l’Etat, en 2017, les gouvernements successifs ont revendiqué une « priorité au primaire » en déployant plusieurs mesures telles que le dédoublement des classes de grande section, CP et CE1, en éducation prioritaire, ou encore les plans de formation en français et en mathématiques.

Résultats différents selon les secteurs d’enseignement

La lecture politique des résultats des évaluations nationales, revendiquées comme une « boussole » par la Rue de Grenelle, reste cependant hasardeuse : ces tests, d’abord élaborés comme un outil pédagogique pour appuyer le travail des enseignants, ne constituent pas une évaluation de la politique publique – les effets des dédoublements n’ont jamais été mesurés en tant que tels à l’issue du CE1.

Les résultats détaillés de la DEPP sont, en outre, plus équivoques. En CP et en CE1, les deux seuls niveaux évalués depuis 2019, les évolutions sont contrastées selon les disciplines et les compétences. A l’entrée à l’école élémentaire, si les acquis progressent sur deux items en français (« connaître le nom des lettres et le son qu’elles produisent » et « manipuler des phonèmes ») entre 2019 et 2024, ils sont stables sur les cinq autres. En mathématiques, ils s’améliorent pour trois des sept compétences (« comparer les nombres », « résoudre des problèmes » et « écrire des nombres entiers ») et restent stables pour les autres, maîtrisées (sauf pour « placer un nombre sur une ligne graduée ») à plus de 80 %.

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