des milliers de personnes manifestent en Israël pour la libération des otages, au moins 17 morts dans des frappes à Gaza

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Des manifestants brandissent des pancartes lors d’une manifestation pour réclamer la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la défense à Tel-Aviv, le 14 décembre 2024.

Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 14 décembre dans la soirée, dans plusieurs villes d’Israël pour maintenir la pression sur le gouvernement de Benyamin Nétanyahou en vue d’obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, tandis que dans l’enclave palestinienne la défense civile a fait état de 17 personnes tuées dans des frappes israéliennes samedi.

En Israël, un rassemblement pour la libération des otages a notamment eu lieu à Tel-Aviv, deuxième ville du pays, après plus d’un an de guerre avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

« Nous sommes tous d’accord pour dire que nous avons échoué jusqu’à présent et que nous pouvons parvenir à un accord maintenant », a lancé l’acteur Lior Ashkenazi devant la foule. « Mettez fin à la guerre, c’est le moment d’agir et de ramener tout le monde à la maison », a renchéri Itzik Horn, dont deux fils, Eitan et Iair, sont toujours retenus en otage dans le territoire palestinien.

Lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

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A Gaza, une école abritant des déplacés prise pour cible

A Gaza, 17 personnes sont mortes samedi, selon la défense civile, dans des frappes israéliennes, l’une d’elles sur une école gérée par une agence de l’ONU abritant des déplacés palestiniens ayant fait sept morts.

« Des avions de chasse israéliens ont pris pour cible l’école Al-Majida Wassila, à l’ouest de la ville de Gaza », dans le nord du territoire, faisant sept morts parmi lesquels des femmes et des enfants, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.

L’école est gérée par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), mais comme beaucoup d’autres établissements de ce type, elle a été transformée en abri de fortune pour les personnes déplacées par la guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus de quatorze mois. La grande majorité de la population de Gaza a été déplacée, souvent à plusieurs reprises. L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé « des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle installé » dans l’école.

M. Bassal a également déclaré qu’une autre frappe israélienne dans l’après-midi sur les bâtiments de la municipalité de Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza, avait coûté la vie au maire de la ville, Diab Al-Jarw, « ainsi qu’à au moins neuf autres personnes ». Dans un communiqué, l’armée israélienne a dit avoir visé Diab Al-Jarw dans une frappe sur « la zone humanitaire de Deir Al-Balah », l’accusant d’être « un agent de la branche militaire du Hamas ».

Signaux évoquant une possible reprise des négociations

Samedi, les signaux se multipliaient sur une possible reprise des négociations pour aboutir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et un accord de libération des otages, le principal médiateur, le Qatar, ayant évoqué récemment un nouvel « élan ».

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Autre pays médiateur, les Etats-Unis ont fait savoir samedi par la voix du secrétaire d’Etat, Antony Blinken, que le Hamas semblait avoir assoupli sa position : « C’est le moment de conclure enfin cet accord » de cessez-le-feu et de libération des otages, a déclaré M. Blinken à des journalistes, lors d’une visite en Jordanie.

En Egypte, troisième pays médiateur, le président Abdel Fattah Al-Sissi a rencontré samedi le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et le coordinateur américain pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk, afin de discuter des efforts visant à négocier un accord de cessez-le-feu à Gaza. « La réunion a porté sur les efforts visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers à Gaza », a indiqué la présidence égyptienne.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, une seule et unique trêve d’une semaine est entrée en vigueur, en novembre de la même année, au cours de laquelle 105 otages ont été libérés dans le cadre d’un accord qui a aussi permis la libération de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Depuis cette trêve, sept otages ont été libérés par l’armée israélienne, et les négociations pour une trêve sont restées au point mort pendant des mois.

L’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 208 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. L’offensive israélienne en représailles a fait au moins 44 930 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Le Monde avec AFP

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