Des frappes attribuées à Israël ont touché, lundi 1er avril, un quartier huppé de Damas, qui abrite également des ambassades et des bâtiments des Nations unies, détruisant le consulat iranien en Syrie. Sur place, un correspondant de l’Agence France-Presse, a confirmé que le bâtiment annexe de l’ambassade d’Iran avait été rasé par la frappe. Le ministère des affaires étrangères iranien a condamné les frappes, qui ont tué huit personnes selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans une déclaration retransmise par les médias iraniens, l’ambassadeur d’Iran a affirmé que l’annexe de l’ambassade avait été visée par « six missiles tirés par des jets F-35 ».
Israël n’a pas revendiqué cette attaque sans précédent sur un bâtiment diplomatique iranien en Syrie.
Le raid, qui a totalement détruit le consulat iranien, mitoyen de l’ambassade, a tué un commandant de la Force Qods pour la Syrie et le Liban, le général Mohammad Reza Zahedi, son adjoint ainsi que quatre membres des Gardiens de la révolution, selon l’OSDH et des médias iraniens. Deux « conseillers » iraniens figurent également parmi les personnes tuées, toujours selon l’OSDH.
Agé de 63 ans, le général Zahedi est membre du Corps des Gardiens depuis quatre décennies et a occupé différents postes de responsabilité, notamment au sein de la Force Qods, qui est considérée comme l’unité d’élite des Gardiens. Elle intervient en dehors des frontières pour, selon Téhéran, aider les voisins de l’Iran et assurer la « stabilité » de la région contre les ingérences occidentales.
L’Iran réclame une « réponse » internationale
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs « conseillers militaires » iraniens ont été tués en Syrie, dont le général Sadegh Omidzadeh, responsable du renseignement pour la Force Qods dans ce pays, selon des médias iraniens. Fin décembre, le général de brigade Razi Moussavi, un important commandant de la Force Qods, avait été tué dans un tir de missile au sud de Damas.
Au cours d’un appel avec son homologue syrien, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a considéré l’attaque « comme une violation de toutes les obligations et conventions internationales » et appelé la communauté internationale à apporter « une réponse sérieuse » aux frappes israéliennes.
Pour le ministre, le premier ministre israélien Benyamin « Nétanyahou a complètement perdu son équilibre mental en raison des échecs successifs du régime israélien à Gaza et de l’incapacité à atteindre les objectifs ambitieux des sionistes ».
Dans un autre communiqué publié lundi soir, le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, a indiqué que « la République islamique d’Iran » allait « décider du type de réaction et de punition de l’agresseur ».
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« Hossein Akbari, ambassadeur de la République islamique d’Iran à Damas, ainsi que sa famille n’ont pas été blessés lors de l’attaque israélienne », a précisé de son côté l’agence de presse iranienne Nour.