
Au sein du département de l’efficacité gouvernementale (« Department of Government Efficiency », DOGE) qu’il a créé et qu’il dirige depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier, Elon Musk jouit désormais de pouvoirs étendus sur certaines des administrations et agences qui régulent les activités de ses entreprises. Une situation de conflit d’intérêts multiforme.
Contre toute évidence, la Maison Blanche a assuré à plusieurs reprises que le milliardaire ne « jou[ait] aucun rôle direct » au sein du DOGE et qu’il était simplement un « conseiller senior » du président des Etats-Unis. Des assertions démenties par Elon Musk lui-même, qui publie très régulièrement des messages sur son réseau social, X, pour ordonner aux équipes du DOGE d’examiner telle ou telle question, ou pour annoncer des évolutions dans le fonctionnement de l’organisation.
La présidence affirme en outre que l’homme le plus riche du monde « s’est engagé à se déporter » de tous les dossiers qui pourraient le placer en position de conflit d’intérêts, sans jamais répondre aux questions sur des exemples précis. Or ceux-ci sont déjà nombreux.
Tesla dans le viseur d’agences auditées par le DOGE
Comme tous les constructeurs automobiles, l’entreprise principale d’Elon Musk entretient des liens étroits avec l’Etat, qui, par le passé, lui a octroyé des prêts importants et des subventions. Aujourd’hui, cependant, la société fait surtout l’objet de multiples enquêtes de la part des régulateurs américains, eux-mêmes désormais soumis aux instructions émanant du DOGE, notamment au niveau budgétaire.
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