

Il n’existe quasiment aucun fossile de main datant de 2,5 à 1 million d’années qui puisse être attribué avec certitude à une espèce précise d’hominines – c’est-à-dire à des représentants de notre lignée depuis sa séparation d’avec les ancêtres des grands singes. Ces doutes sont balayés concernant Paranthropus boisei, dont des os de la main ont été trouvés en contact direct avec des restes cranio-dentaires permettant d’identifier sans ambiguïté ce cousin disparu. La découverte, exceptionnelle, décrite dans Nature du 15 octobre, a eu lieu près du lac Turkana, au Kenya, lors de fouilles conduites entre 2019 et 2021 sous la direction de Louise Leakey, héritière d’une célèbre famille de paléoanthropologues kényans.
Datés de 1,5 million d’années, ces fossiles constituent une main remarquablement complète, avec un long pouce et un auriculaire mobiles, ainsi que des doigts relativement droits. Cela devait conférer au paranthrope une dextérité suffisante pour utiliser et fabriquer des outils, mais sans doute avec une moindre précision que les espèces du genre Homo, écrivent les chercheurs.
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