« Dans les squats de Berlin-Ouest, on se disputait mais on vivait ensemble » : Karin Wieland, révoltée politique

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Karin Wieland à Berlin-Ouest, le 15 octobre 1983, alors qu’elle participe au blocage de casernes américaines pour protester contre le stationnement de missiles en Allemagne.

Le Kempinski n’a pas changé. Ou si peu. Dans Berlin, où tant d’anciens grands hôtels sont rénovés, quand ils ne sont pas détruits, celui-ci est toujours là, dans le très bourgeois quartier de Charlottenburg, avec ses salons et ses moquettes qui en firent un lieu d’élite de Berlin-Ouest. Y aller aujourd’hui, c’est revenir au temps du Mur, pour qui l’a connu. Et c’est ce que fait Karin Wieland, dans la lumière feutrée d’un après-midi.

Aujourd’hui, elle est sociologue et sa blondeur se fond dans le décor. Elle nous parle d’une époque où elle avait les cheveux rouges, elle nous raconte son Berlin-Ouest, à des années-lumière de l’opulence du Kempinski : celui des squats des quartiers de Schöneberg – fief de David Bowie, de 1976 à 1979 – ou de Kreuzberg – le centre de la communauté turque.

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