Dans le sud du Liban, des déplacés redoutent le retour d’une guerre à grande échelle

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Après des frappes israéliennes à Ansariyeh, au sud de Sidon, au Liban, le 4 septembre 2025.

Sur la terrasse de la piscine vide du Montana, un hôtel désaffecté de Merouaniyeh, dans le sud du Liban, transformé en abri pour les déplacés, Mahmoud Reslan revit les jours de la guerre de l’automne 2024 : « Nous étions isolés. Les ONG n’osaient pas venir nous apporter de l’aide. Les enfants jouaient, quand bien même les bombes tonnaient dans le Sud. »

Le 23 septembre 2024, l’armée israélienne lançait une vaste offensive sur le Liban, dans l’intention déclarée de neutraliser le Hezbollah. Les frappes firent, ce premier jour, au moins 558 morts, dont 50 enfants, selon les autorités libanaises, et provoquèrent un exode massif des habitants du Sud. Les raids aériens furent suivis, huit jours plus tard, par des opérations terrestres.

A cette date, Mahmoud Reslan avait déjà fui depuis plusieurs mois son village, Odaisseh, situé à la frontière avec Israël. Il y travaillait dans la construction. Il en était parti, avec sa femme et ses deux plus jeunes enfants, alors que se déroulait déjà une guerre de basse intensité dans le Sud entre Israël et le Hezbollah, après que ce dernier ait initié les frappes, au lendemain de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

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