Dans le sillage de l’affaire de Bétharram, la libération de la parole lève le voile sur l’ampleur des violences passées dans des établissements catholiques

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L’entrée de l’école privée catholique Notre-Dame de Garaison, à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), le 27 février 2025.

Pour tous, la prise de conscience a suivi le même chemin. En découvrant dans les médias les témoignages des anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram, établissement privé du Béarn, ils ont été saisis par l’évidence d’avoir « vécu la même histoire » lors de leur scolarité dans une autre institution privée catholique. Et de pouvoir, ou de devoir, raconter à leur tour ces années émaillées de violences physiques et, dans certains cas, sexuelles.

Dans le sillage de l’affaire de l’établissement de Bétharram, que 152 anciens élèves, à ce jour, mettent en cause pour des faits de viol, d’agression sexuelle et de violence, entre la fin des années 1950 et 2010, « des témoignages (…) arrivent de partout », rapporte Pascal Gelie, membre du collectif de victimes de l’établissement béarnais. Au moins quatre collectifs ont été constitués par des anciens élèves d’autres institutions, toutes sous contrat d’association avec l’Etat : Notre-Dame de Garaison, à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), Notre-Dame du Sacré-Cœur, à Dax (Landes), Saint-François-Xavier, à Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques), et Saint-Pierre, au Relecq-Kerhuon (Finistère). Une union des collectifs a été créée, afin d’échanger sur les histoires respectives.

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