

Depuis ces derniers mois, des associations musulmanes, des écoles confessionnelles, des maisons d’édition islamiques et des personnalités sont visées par des mesures de gels de leurs avoirs. Ce dispositif de police administrative est en principe réservé aux personnes « qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme, y incitent ou y participent ». Dans les faits, l’Etat a sensiblement élargi le spectre de ses cibles. Ce, sans attendre la nouvelle loi qu’Emmanuel Macron a appelé de ses vœux le 7 juillet, à l’issue d’un Conseil de défense et de sécurité nationale.
Ce conseil s’est tenu un mois et demi après la présentation du rapport sur l’influence des Frères musulmans en France et la demande du chef de l’Etat au gouvernement de formuler de « nouvelles propositions » dans le cadre de la stratégie de « lutte contre l’islamisme et les phénomènes de séparatisme et d’entrisme ». A cette occasion, le président de la République a annoncé son intention d’autoriser, par la voie législative, l’élargissement du gel des avoirs monétaires et financiers à toute association soupçonnée d’entrisme islamiste.
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