Dans l’Angleterre préhistorique, un énigmatique « âge des festins »

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Fouilles archéologiques à East Chisenbury (Royaume-Uni), en 2022.

Les dépotoirs sont décidément une ressource incontournable pour les archéologues : les ordures témoignent en effet de l’essentiel des activités humaines. Une étude publiée le 9 septembre dans la revue iScience en offre une nouvelle illustration, en plongeant dans plusieurs middens de la vallée de la Tamise et du Wiltshire, à la fin de l’âge du bronze, entre 900 et 500 avant J.-C. Il s’agissait de déterminer, grâce à des analyses isotopiques, d’où venaient les monceaux d’animaux dont les reliefs se sont accumulés à l’issue de festins supposés gargantuesques.

Etudiés depuis une trentaine d’années, les middens (que l’on traduirait en français par « dépotoirs » ou « rejets domestiques ») sont de vastes amoncellements de restes – ossements d’animaux, céramiques et ustensiles en bronze brisés, parfois coquillages – formant des tertres dans le paysage. « Cela passe souvent pour des collines naturelles », dit Richard Madgwick, archéologue à l’université de Cardiff, qui a dirigé l’étude et estime que ces buttes sont la marque d’un « âge des festins ».

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