Soulagement général : les fêtes de Noël sont préservées. Vendredi 20 décembre, les Etats-Unis ont échappé in extremis au risque d’un shutdown – une fermeture temporaire des activités gouvernementales non essentielles, faute de financement de l’Etat fédéral –, au terme de trois jours d’un psychodrame imprévu. Un texte budgétaire permettant d’éviter ce scénario jusqu’en mars a été largement adopté à la Chambre des représentants, puis au Sénat, défiant les souhaits de Donald Trump et la pression exercée par Elon Musk, nouveau perturbateur en chef.
Son entourage l’assurait : cette fois, contrairement à 2016, Donald Trump était prêt à gouverner sur-le-champ. Son administration a été formée sans tarder, les futurs décrets présidentiels s’esquissent déjà pour marquer une rupture dès le 20 janvier 2025.
Pourtant, à un mois de son entrée à la Maison Blanche, le président élu s’est empêtré dans une crise politique qui laissera des traces et dissipe l’euphorie de sa victoire. Son propre camp s’est déchiré au Congrès, alors que l’ombre de son allié, l’omniprésent milliardaire Elon Musk, ne cesse de s’allonger, dessinant une rivalité évidente entre deux ego surdimensionnés, aux intérêts pour l’heure alignés.
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