Chouette d’or, train nazi, cité perdue… La quête de mystérieux trésors continue de passionner

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L’oiseau déterré

Créée par l'artiste Michel Becker, la Chouette d'or avait été promise au vainqueur d'une chasse au trésor lancée en 1993 par Régis Hauser.

Trente et un ans que des milliers de passionnés la recherchaient dans toute la France ! La Chouette d’or a été ­découverte, a annoncé le 3 octobre un site consacré à cette quête. L’oiseau, en bronze, avait été enterré en avril 1993 par Régis Hauser, qui se faisait appeler Max Valentin. La résolution de onze énigmes permettait de le retrouver. Au gagnant avait été promise une vraie chouette en or, argent et diamant d’une valeur d’un million de francs (environ 150 000 euros). Régis Hauser, qui n’a cessé d’ajouter des indices dans ce qui était devenu un business lucratif, est mort en 2009. Heureusement, la solution avait été conservée par le sculpteur de la chouette, Michel Becker. Cette chasse est devenue tellement fantasmagorique que certains refusent qu’elle soit finie.

La rumeur du train nazi

En mars 2019, le Polonais Piotr Koper dans le tunnel situé sous le château Ksiaz à Walbrzych, en Pologne, où se trouverait le train nazi rempli d’or

Personne ne sait comment est née la rumeur : en janvier 1945, les nazis auraient caché un train rempli d’or et de biens précieux spoliés aux juifs, dans un souterrain en Silésie, près de la ville aujourd’hui polonaise de Wałbrzych. Peu à peu, la rumeur est devenue certitude. Depuis, des Polonais notamment tentent de retrouver sa trace, certains consacrant une partie de leur vie à cette enquête. En 2015, deux mordus, l’Allemand Andreas Richter et le Polonais Piotr Koper, affirment avoir enfin localisé l’emplacement. Leurs déclarations enflamment la presse polonaise et bientôt internationale. Les autorités encerclent la zone désignée, afin d’écarter les pillards. Les fouilles officielles commencent. Elles s’avèrent vaines. Le train d’or reste, à ce jour, introuvable.

Le magot englouti

Une morceau de l’épave du galion espagnol « San-José », au large de Carthagène, dans la mer des Caraïbes, en Colombie, en 6 juin 2022.

Le 8 juin 1708, le galion espagnol San José est coulé par une escadre anglaise au large de Carthagène, en Colombie, avec ses six cents hommes et, dans ses cales, 200 tonnes d’or et une quantité de diamants et autres pierres précieuses, d’une valeur actuelle estimée entre 10 et 20 milliards d’euros. De multiples explorations ont tenté de retrouver l’épave avant que celle-ci soit finalement repérée, en décembre 2015, par 600 mètres de fond. Les plongées exploratoires ont débuté en 2024. Mais la propriété du potentiel trésor est aujourd’hui disputée par l’Etat colombien, qui mène les campagnes de fouilles, par l’Etat espagnol, qui s’en estime propriétaire, par une compagnie américaine, qui affirme avoir découvert le site, et par un peuple autochtone bolivien, qui affirme que ce trésor lui a été volé.

La cité d’or

L’explorateur britannique Percy Fawcett.

Le mythe de la civilisation perdue a poussé, en 1925, l’explorateur britannique Percy Fawcett à s’enfoncer dans la forêt brésilienne, à la recherche d’une cité décrite dans un manuscrit en portugais datant de 1753, et qu’il a baptisée « Z ». L’homme, son fils et un de ses amis ont disparu mystérieusement, ajoutant une énigme à l’énigme. On soupçonne les populations indiennes de les avoir tués. Dans les années 1930, d’autres expéditions connaissent le même sort. L’aventure romancée de Percy Fawcett irrigue la littérature pendant des décennies et inspire, en 2009, l’écrivain américain David Grann, dont le livre, La Cité perdue de Z (Robert Laffont), est adapté au cinéma par James Gray. Des archéologues ne désespèrent pas de retrouver la civilisation décrite dans le manuscrit.

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