ce que l’on sait du conducteur qui a percuté « volontairement » cinq personnes

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Le véhicule ayant percuté les passants sur l’île d’Oléron, à Dolus-d’Oléron (Charente-Maritime), le 5 novembre 2025.

Un automobiliste, inconnu des services de renseignement, a volontairement renversé cinq personnes, mercredi 5 novembre sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime), pour des raisons encore inconnues, avant d’être arrêté et placé en garde à vue.

Au moment de son interpellation, cet homme de 35 ans a crié « Allahou akbar ! », selon le parquet de La Rochelle, mais il n’était « pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation, de quelque nature qu’elle soit », et le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’est à ce stade pas saisi, a déclaré sur place le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez.

Deux blessés graves, dont la collaboratrice d’un député du RN

Selon M. Nuñez, le suspect a commencé son « périple » à partir de 8 h 40 entre Dolus-d’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron, sur cette île touristique qui compte environ 20 000 habitants permanents. Il a percuté cinq piétons ou cyclistes en trente-cinq minutes, en blessant grièvement deux ; plusieurs autres personnes « sont psychologiquement très perturbées » après avoir assisté à la scène, a ajouté le ministre.

Le parquet avait fait état, dans un premier temps, de blessures pour dix personnes, dont quatre étaient en urgence absolue. Le suspect « ne s’est pas laissé interpeller. Il a été maîtrisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique », a précisé le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, au journal Sud Ouest.

Parmi les blessés figure la collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime, Pascal Markowsky, hospitalisée dans un état d’urgence absolue. Cette jeune femme de 21 ans, Emma Vallain, faisait son jogging, « seule », « sur une route (…) peu fréquentée, à quelques centaines de mètres de la plage », a détaillé le député du RN, présent aux côtés de M. Nuñez. Elle a pu s’exprimer après les faits, mais « elle est très sérieusement touchée », a-t-il ajouté.

Le suspect n’est pas connu des services de renseignement

Connu pour des délits de droit commun, l’homme a crié « Allahou akbar ! » au moment de son interpellation, a précisé le procureur de la République de La Rochelle. « Néanmoins, le mobile n’est pas confirmé et l’enquête devra le déterminer », a-t-il détaillé, en ajoutant que le PNAT, présent sur place, ne s’était pas saisi du dossier « à ce stade ».

Des études de téléphonie et du parcours du suspect par la section de recherches de Poitiers et les brigades de recherches de Rochefort permettront au parquet de La Rochelle de se prononcer « sur une saisie ou pas du PNAT », a précisé M. Nuñez. Une perquisition a été lancée mercredi en fin d’après-midi, a constaté l’Agence France-Presse.

Le suspect, qui a incendié « de manière volontaire » son véhicule, « n’est pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation, de quelque nature qu’elle soit », a encore déclaré le ministre de l’intérieur, selon qui le suspect « ne parle pas beaucoup » depuis qu’il a été placé en garde à vue pour tentatives d’assassinats.

Un homme qui « avait une vie très isolée »

Ce résident de Saint-Pierre-d’Oléron, âgé de 35 ans, habite dans un mobil-home, a déclaré aux médias le maire de la commune, Christophe Sueur. C’est « un personnage », « quelqu’un qui vivait seul, avait une vie très isolée », a-t-il ajouté. Au journal Le Parisien, l’édile a encore affirmé que le suspect était connu pour de « nombreux dérapages », « notamment en raison de sa consommation régulière de drogues et d’alcool ».

Son homologue de Dolus-d’Oléron, Thibault Brechkoff, a précisé qu’il était pêcheur et fils de pêcheur. Le procureur de la République de La Rochelle attend « des éléments plus consolidés et détaillés » sur son profil avant de communiquer.

Le Monde avec AFP

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