« Ce geste, ce n’était pas moi »

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L’école maternelle des Frères-Voisins, à Paris, le 9 septembre 2024.

Le 3 septembre 2024, au deuxième jour de la rentrée scolaire, la maîtresse de petite section de maternelle d’une école parisienne perd son sang-froid face à une fillette de 3 ans qui hurle après le départ de sa mère et vient de projeter une chaise en l’air, au milieu d’autres enfants. L’enseignante l’attrape par le bras, lui assène une forte claque dans le dos, la fillette hurle de plus belle et se précipite vers la porte close. La maîtresse saisit un brumisateur d’eau et lui en asperge le visage. « Voilà, ça fait du bien, là ? » La scène, filmée par le parent d’un autre élève, est mise en ligne sur les réseaux sociaux quelques jours plus tard. Cascade d’indignations, ouverture d’une enquête préliminaire, suspension immédiate de l’enseignante.

A la barre du tribunal correctionnel de Paris qui la juge, vendredi 21 février, pour « violences aggravées », l’institutrice quinquagénaire renouvelle ses excuses à l’enfant et à ses parents. « J’ai tout de suite réalisé que j’avais commis une faute professionnelle, dit-elle. Après, j’ai eu besoin de comprendre comment j’en étais arrivée là, et pourquoi j’avais eu ce geste fautif. Parce que ce geste, ce n’était pas moi. Il y avait des circonstances… »

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