

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 7 mars l’ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini à quatre ans de prison – deux ferme et deux avec sursis – ainsi qu’à une amende de 200 000 euros et une interdiction professionnelle pendant cinq ans. Il va faire appel de la décision, selon Me Marie-Alix Canu-Bernard, l’une de ses avocats.
M. Squarcini était soupçonné d’avoir profité de ses réseaux pour obtenir informations confidentielles et privilèges au bénéfice notamment du PDG de LVMH, Bernard Arnault.
L’ancien chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, devenue depuis DGSI) était jugé pour onze infractions, allant du trafic d’influence passif au détournement de fonds publics, en passant par la compromission du secret de la défense nationale, le faux en écriture publique ou encore la complicité de violation du secret professionnel.
Celui qui est surnommé « le Squale », aujourd’hui âgé de 69 ans, a comparu en novembre aux côtés de neuf autres personnes, parmi lesquelles figuraient le préfet Pierre Lieutaud, l’ancien magistrat de la cour d’appel de Paris Laurent Marcadier ou encore des policiers et consultants en intelligence économique.
Lors du procès, le représentant du ministère public avait requis quatre ans d’emprisonnement avec sursis et 300 000 euros d’amende à l’égard de M. Squarcini, un « haut fonctionnaire émérite » coupable selon lui de « faits extrêmement graves ».
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