Benyamin Nétanyahou veut renvoyer le chef du renseignement intérieur, ouvrant une crise politique

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Ronen Bar, chef de l’agence de sécurité intérieure israélienne Shin Beth, lors de la cérémonie du Jour du souvenir des soldats tombés au combat, au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, le 13 mai 2024.

En annonçant, dans un communiqué publié dimanche 16 mars dans la soirée, vouloir « soumettre cette semaine un projet de résolution au gouvernement pour mettre un terme au directeur du service de sécurité générale », le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a franchi un pas inédit dans la vie politique du pays. Il entend en effet renvoyer purement et simplement Ronen Bar, chef du puissant service de renseignement intérieur, plus connu en Israël sous le nom de Shin Beth.

Le premier ministre a affirmé qu’il n’avait « pas confiance » en M. Bar, ajoutant que « la méfiance n’a fait que croître avec le temps ». Le Shin Beth a notamment ouvert une enquête contre plusieurs de ses proches et contre son directeur, qui a reconnu ses responsabilités dans le fiasco sécuritaire ayant mené au massacre du 7-Octobre et pointé les défaillances du gouvernement dans les mois qui ont précédé l’attaque menée par le Hamas.

Pour l’heure, le chef du Shin Beth reste à son poste et dénonce, de la part de M. Nétanyahou, « l’attente d’une loyauté personnelle envers lui », qui selon lui viole l’intérêt public ainsi que les lois et les valeurs selon lesquelles opèrent les services de renseignement. Mais si le gouvernement venait à voter son renvoi, Ronen Bar obéirait. C’est la première fois dans l’histoire d’Israël qu’un chef du Shin Beth fait l’objet d’une telle procédure.

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