Bart De Wever, la mue d’un nationaliste flamand devenu premier ministre de Belgique

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Le premier ministre belge, Bart De Wever (à gauche), et le roi Philippe de Belgique, à l’issue de la cérémonie de prestation de serment au palais royal de Bruxelles, le 3 février 2025.

A peine avait-il prêté serment devant le roi Philippe qu’il faisait son arrivée au sommet européen informel de Bruxelles, lundi 3 février. « Quand je suis arrivé, on m’a demandé qui j’étais », confiait, sans sourire mais avec son habituel sens de l’ironie, le nouveau premier ministre belge, interrogé par la RTBF.

Parfait inconnu sur la scène européenne, Bart De Wever, 54 ans, est, en revanche, une figure marquante de la politique nationale depuis une vingtaine d’années, marquées par ses propos tranchants, son nationalisme parfois virulent et, tout récemment, par le virage spectaculaire qui a fait de lui, président de l’Alliance néoflamande (N-VA), le parti séparatiste qu’il a créé en 2001, le chef du gouvernement fédéral de la Belgique.

Mardi après-midi, il devait faire une déclaration de politique devant la chambre des députés et, ensuite, obtenir la confiance de ses quatre partenaires, centristes et libéraux francophones, socialistes et chrétiens-démocrates flamands. Délaissant l’hôtel de ville d’Anvers, qu’il a conquis en 2012, pour le 16, rue de la Loi, le cabinet du premier ministre, M. De Wever (dit « BDW ») va donc diriger un pays dont il affirmait, en 2008, qu’il n’existait plus. Interrogé l’année suivante sur la situation politique de la Wallonie, dominée par le Parti socialiste et qu’il estimait « en faillite », il disait refuser de se prononcer sur « une situation étrangère ».

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