

Parmi les noms qui circulent pour le poste de premier ministre en Syrie, celui d’Ayman Asfari figure en bonne place. Tout juste revenu au pays, pour la première fois depuis 2010, l’homme d’affaires syro-britannique avait décroché, le 5 janvier, un entretien avec Ahmed Al-Charaa. Alors que le nouveau dirigeant syrien portait encore peu d’attention à l’opposition en exil, le milliardaire de 66 ans, au carnet d’adresses bien fourni, déterminé à compter dans la future Syrie, avait été reçu en tant que fondateur de la plateforme de la société civile Madaniya (« civique »).
Cette première prise de contact avec Ahmed Al-Charaa l’a « très agréablement surpris », « impressionné » même, confie-t-il au Monde. L’homme lui a semblé maîtriser ses dossiers. « Je n’ai absolument aucun doute sur le fait qu’il porte un véritable projet national syrien et qu’il agit dans l’intérêt du peuple syrien », estime le fondateur de Madaniya.
Le président par intérim syrien l’a assuré de son intention de former un gouvernement inclusif, d’organiser des élections libres et de garantir l’égalité de tous les Syriens en tant que citoyens. « Les promesses sont ambitieuses, mais il subsiste des interrogations et des inquiétudes quant à leur mise en œuvre », relève Ayman Asfari. Il dit néanmoins comprendre les défis auxquels M. Al-Charaa est confronté : l’impératif sécuritaire, le délabrement des institutions, la multiplicité des dossiers à gérer et les divergences de vues au sein de son entourage.
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