
Frank Mulder, 24 ans, sourit tristement devant son cappuccino quand il parle de sa « mission impossible » : se loger à Amsterdam. « Je ne m’intéresse pas à la politique, mais, le 29 octobre, j’irai voter pour un parti qui propose quelque chose pour m’aider », dit ce grand jeune homme blond, issu d’une famille modeste du Limbourg. Titulaire d’un diplôme en psychologie qui lui a permis de trouver immédiatement un emploi, il est hébergé par des amis et espère qu’avec le « bon salaire » qu’il a décroché il convaincra son banquier de lui accorder un prêt hypothécaire le jour où il trouvera enfin un logement, alors qu’il doit aussi rembourser le prêt de 50 000 euros qu’il a contracté pour ses études.
Réseau relationnel, plateformes en ligne, agences immobilières : Frank a tout essayé depuis cinq mois, mais il est arrivé à la conclusion qu’il ne trouverait pas son bonheur dans la capitale, où un appartement d’une chambre se loue en moyenne à 1 900 euros. Confiant, il avait quitté, au printemps, la chambre d’étudiant qu’il avait trouvée « par miracle » car le propriétaire, s’estimant trop taxé, à vendu sa maison à prix d’or et s’est installé au Portugal. Le jeune psychologue s’inquiète, car il sait qu’ailleurs aux Pays-Bas la situation n’est guère plus favorable : il manquerait au total quelque 400 000 logements dans le royaume.
Il vous reste 79.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



















