Aux Etats-Unis, la chaîne ABC paie 15 millions de dollars pour éviter un procès avec Donald Trump

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Le président américain Donald Trump pose avec George Stephanopoulos, présentateur d’ABC News, avant un débat public au National Constitution Center à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 15 septembre 2020.

La chaîne de télévision américaine ABC va payer quinze millions de dollars de dédommagements pour mettre fin aux poursuites pour diffamation lancées par le président élu Donald Trump après des propos tenus à l’antenne par un présentateur vedette.

Selon des documents de justice rendus publics samedi 14 décembre, la transaction hors tribunal entre les parties prévoit que cette enveloppe abonde un fonds destiné à financer « une fondation et un musée présidentiels » consacrés au milliardaire républicain.

Ce dernier avait porté plainte contre ABC et George Stephanopoulos, reprochant au journaliste d’avoir affirmé lors d’un entretien en mars avec Nancy Mace, élue au Congrès des Etats-Unis, que Donald Trump avait été trouvé « responsable de viol » lors d’un procès lié à l’affaire E. Jean Carroll.

Il a bien été condamné dans cette procédure, en 2023, mais pour agression sexuelle. Il a également été condamné à verser à la journaliste et écrivaine 85 millions de dollars pour diffamation, sur fond de ces accusations de viol dans les années 1990.

Excuses publiques

L’accord avec ABC stipule également que la chaîne et M. Stephanopoulos devront présenter des excuses publiques, précisant « regretter les affirmations » au sujet de Donald Trump, et payer ses frais judiciaires à hauteur d’un million de dollars.

Ancien conseiller de Bill Clinton et journaliste politique chevronné, George Stephanopoulos est un intervieweur très efficace et un pilier de la chaîne ABC News.

Il a interviewé Barack Obama, Benyamin Nétanyahou ou Vladimir Poutine et avait été choisi en juillet pour un entretien avec le président Joe Biden, au moment où les acuités intellectuelles du candidat à un second mandat étaient sérieusement mises en doute.

Donald Trump l’a surnommé de façon péjorative « Slopadopoulos », le qualifiant d’« homme petit et irrité » et d’« intervieweur le plus bas et le plus malveillant qui existe ».

Le Monde avec AFP

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