

Voilà onze semaines qu’ils se démènent pour ne pas voir Voice of America (VoA) disparaître. Une partie des journalistes de ce service audiovisuel public américain multiplient les procédures judiciaires depuis que le président Donald Trump a signé le 14 mars un décret rangeant l’Agence des Etats-Unis pour les médias publics américains diffusant à l’international (USAGM), l’autorité de tutelle de Voice of America, parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale ». Qualifiée de « boulet pour les contribuables américains » par l’administration Trump, qui l’accuse de biais « radicaux » de gauche, l’USAGM doit être ramenée « au strict minimum », selon les termes de sa directrice, l’ultraconservatrice Kari Lake, nommée en décembre 2024.
Depuis mi-mars, les budgets sont gelés, la programmation est suspendue et près de 1 000 salariés de l’USAGM sont aujourd’hui menacés de licenciement. Vendredi 30 mai, près de 500 contractuels, pour la plupart des journalistes, ont déjà vu leur contrat se terminer sur décision de Kari Lake. « Attachez votre ceinture, il y a plus à venir », a déclaré au Washington Post cette fervente supportrice de Donald Trump, qui avait refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020.
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