« C’est un vote qui engage, et qui met la pression sur le gouvernement pour lutter contre le sans-abrisme des enfants », se réjouit le sénateur communiste de Paris Ian Brossat. La résolution transpartisane qu’il portait a été adoptée, mercredi 19 mars au Sénat, à l’unanimité des 341 votants. Seulement sept élus, dont les quatre du Rassemblement national, n’ont pas pris part au scrutin.
Ce texte, non contraignant, « demande au gouvernement de renforcer la capacité du parc d’hébergement afin que plus aucun enfant ne dorme dans la rue ». Il appelle aussi à la « transformation qualitative » de ce parc, à proposer « un accompagnement global » et à se doter « d’objectifs ambitieux en termes de production de logement abordables et adaptés aux besoins des familles ».
La résolution a également été déposée à l’Assemblée nationale, en octobre 2024, par les députés Marie-Charlotte Garin (Les Ecologistes, Rhône) et Lionel Causse (Renaissance, Landes), et cosignée par 160 de leurs collègues, mais pas encore débattue. Elle a été élaborée en collaboration avec l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité. Ces deux organisations ont fait état, dans leur dernier baromètre annuel « Enfants à la rue », de 2 043 enfants restés sans solution d’hébergement, le 19 août 2024, après que leur famille a réussi à joindre le numéro d’urgence 115. Un chiffre qui a plus que doublé depuis le premier baromètre, réalisé en 2021.
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