Au procès Sarkozy-Kadhafi, le rocambolesque épisode de l’exfiltration de Bechir Saleh

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L’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri, au tribunal de Westminster, à Londres, le 26 février 2019.

Alexandre Djouhri est toujours un peu indigné qu’on ait du mal à le croire ; mais il a atteint des sommets, lundi 3 février au tribunal de Paris, avec le récit de la rocambolesque exfiltration de son ami Bechir Saleh, de Libye en France, puis en Afrique du Sud. Bechir Saleh était le responsable du fonds souverain libyen, à la tête de 5 milliards d’euros, et il est constamment présenté par les prévenus du procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 comme « n’ayant pas de sang sur les mains » – ce qui, pour un directeur de cabinet du colonel Kadhafi, est assurément une prouesse.

Avec la fin du régime libyen en 2011, Bechir Saleh rencontre, début août, l’ancien premier ministre Dominique de Villepin à Djerba, en Tunisie, grâce à l’intermédiaire Alexandre Djouhri, pour trouver avec les autorités françaises une issue à la guerre. Le 21 août, Tripoli chute, il est en résidence surveillée. Saleh et Djouhri s’appellent tous les jours. « Moi je suis son ami, comme son frère », a affirmé à l’audience l’homme d’affaires franco-algérien.

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