Au procès de l’attentat de Romans-sur-Isère, le délicat débat entre psychiatres sur la part de la folie et celle du terrorisme djihadiste

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Des policiers sur les lieux de l’attaque après qu’un homme a poignardé plusieurs personnes, dans le centre-ville de Romans-sur-Isère (Drôme), le 4 avril 2020.

Depuis quelques années, les attentats terroristes comportent de plus en plus souvent une dimension psychiatrique. Le procès de l’attentat de Romans-sur-Isère (Drôme) en est l’expression paroxystique avec un accusé, Abdallah Osman Ahmed, réfugié soudanais ayant poignardé à mort deux personnes et blessé quatre autres le 4 avril 2020, en plein confinement dû à la pandémie de Covid-19, qui dit ne se souvenir de rien et fait état dans les jours précédant son passage à l’acte d’hallucinations acoustico-verbales au cours desquelles des voix de proches lui enjoignaient de « se libérer » et de « se sauver ».

L’homme, aujourd’hui âgé de 38 ans, a assisté, mercredi 5 novembre, de son box, à une journée entière de débats consacrés à son cas clinique. Un psychologue et trois psychiatres ont défilé à la barre ou en visio pour donner leur vision de son état avant, pendant et depuis les faits pour lesquels il est jugé par la cour d’assises spéciale de Paris depuis le 27 octobre. Dans un procès où l’accusé ne conteste pas les faits, mais dit ne se souvenir de rien, ces expertises jouent un rôle crucial.

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