Au procès de l’attentat de la basilique de Nice, le deuil des familles, le silence de l’accusé

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Une femme allume une bougie devant l’église Notre-Dame de Nice, en France, le 30 octobre 2020.

C’était le jour des victimes et de leurs proches. Les familles des trois personnes assassinées dans la basilique de Nice, le 29 octobre 2020, ont défilé à la barre de la cour d’assises spécialement composée de Paris, mercredi 19 février, pour exprimer leur douleur, leur colère mais surtout leur difficulté à vivre et à se reconstruire après un tel drame.

Agé aujourd’hui de 15 ans – il en avait 10 au moment des faits –, le fils de Simone Baretto Silva, qui avait 44 ans au moment de sa mort, a raconté d’une voix fluette et entrecoupée par les pleurs combien « c’est très très dur pour nous ». Dans la salle, des larmes coulent, y compris chez les juges assesseurs. Il était seul à la maison avec sa petite sœur quand il a appris la mort de sa mère. La suite a été un long chemin de douleur : « En cours, j’arrive pas à rester concentré, je pleure tout le temps, j’arrive pas à travailler. » Il a redoublé une classe pour repartir d’un bon pied. Le garçon pratique aujourd’hui la boxe et la capoeira pour pouvoir défendre sa sœur : « J’ai toujours peur de ne pas savoir la défendre s’il y a un problème. » Le président de la cour, Christophe Petitot, cherche à le rassurer : « Ce que tu fais, c’est courageux. Et toute ta famille pourra compter sur toi. »

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