

C’était le jour des victimes et de leurs proches. Les familles des trois personnes assassinées dans la basilique de Nice, le 29 octobre 2020, ont défilé à la barre de la cour d’assises spécialement composée de Paris, mercredi 19 février, pour exprimer leur douleur, leur colère mais surtout leur difficulté à vivre et à se reconstruire après un tel drame.
Agé aujourd’hui de 15 ans – il en avait 10 au moment des faits –, le fils de Simone Baretto Silva, qui avait 44 ans au moment de sa mort, a raconté d’une voix fluette et entrecoupée par les pleurs combien « c’est très très dur pour nous ». Dans la salle, des larmes coulent, y compris chez les juges assesseurs. Il était seul à la maison avec sa petite sœur quand il a appris la mort de sa mère. La suite a été un long chemin de douleur : « En cours, j’arrive pas à rester concentré, je pleure tout le temps, j’arrive pas à travailler. » Il a redoublé une classe pour repartir d’un bon pied. Le garçon pratique aujourd’hui la boxe et la capoeira pour pouvoir défendre sa sœur : « J’ai toujours peur de ne pas savoir la défendre s’il y a un problème. » Le président de la cour, Christophe Petitot, cherche à le rassurer : « Ce que tu fais, c’est courageux. Et toute ta famille pourra compter sur toi. »
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