Au premier jour du procès des geôliers de l’Etat islamique, Mehdi Nemmouche clame son innocence

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Mehdi Nemmouche, lors du verdict au procès de l’attentat du musée juif de Bruxelles, à Bruxelles, le 12 mars 2019.

Le procès des geôliers du groupe Etat islamique (EI) s’est ouvert sur une surprise et par une confirmation. La surprise, c’est que son principal accusé, Mehdi Nemmouche, qui est resté mutique depuis son interpellation il y a près de dix ans, le 30 mai 2014, semble cette fois disposé à parler. La confirmation, c’est que ce sera pour protester de son innocence, comme il l’avait fait, par la voix de ses avocats, lors du procès de l’attentat du musée juif de Bruxelles, pour lequel il avait été condamné en Belgique à la réclusion à perpétuité, le 12 mars 2019.

Cheveux gominés, rasé de près, le visage pointu, les lèvres immuablement pincées et tombantes, le djihadiste français, renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour avoir été l’un des geôliers et tortionnaires de plusieurs otages occidentaux capturés par l’EI en Syrie entre 2012 et 2013, parmi lesquels quatre journalistes français, retient d’abord l’attention par un détail physique : son regard agité qui balaie incessamment la salle d’audience de droite à gauche.

Son procès s’était ouvert depuis quelques minutes à peine, lundi 17 février, quand il a rompu le silence dans lequel il s’est muré durant toute l’instruction et au cours de son premier procès en Belgique pour demander à faire une déclaration préalable : « Je n’ai jamais été le geôlier des otages occidentaux ni de quelques otages que ce soit. La première fois que j’ai vu Monsieur Hénin [Nicolas Hénin, l’un des quatre journalistes français prisonniers], c’était à la cour d’assises de Bruxelles. J’ai toujours eu la même fonction en Syrie, j’étais un soldat sur la ligne de front face aux forces de Bachar al-Assad. »

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