
Des coulées de boue, des glissements de terrain, des orages violents… Au Pérou et en Bolivie, des régions entières se sont retrouvées sous les eaux depuis fin novembre 2024. Les flots ont emporté des centaines de ponts, inondé des milliers d’hectares de champs et détruit des centaines de routes. Le bilan humain d’une saison des pluies longue, intense et meurtrière est lourd, et encore provisoire.
Entre décembre 2024 et le 10 avril 2025, 96 personnes sont mortes au Pérou, 14 autres sont portées disparues. Les régions les plus affectées sont les Andes centrales et du sud ainsi que la côte Pacifique nord et l’Amazonie. Le gouvernement de Dina Boluarte a décrété plusieurs fois l’état d’urgence au cours des derniers mois dans plusieurs régions. Le dernier, décrété le 4 avril pour 16 départements, est encore en cours.
En Bolivie, 55 personnes ont été tuées depuis novembre, huit ont disparu et plus de 590 000 familles ont été sinistrées et affectées, en particulier dans les régions andines de La Paz, de Potosi et des plaines agricoles de Santa Cruz (à l’est), selon le vice-ministre de la défense civile, Juan Carlos Calvimontes. Le président de gauche, Luis Arce, a décrété l’état d’urgence national pour cause de désastre naturel, le 26 mars, afin de faciliter l’arrivée de l’aide internationale.
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