Une explosion a tué au moins dix-sept personnes, samedi 9 novembre, dans la gare de Quetta, dans la province du Balouchistan, à l’ouest du Pakistan, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), Mohammed Baloch, un responsable de la police locale.
« Ce bilan peut encore grimper », a prévenu l’inspecteur général de la police de la province, Moazzam Jah Ansari. Le docteur Wasim Baig, porte-parole de l’hôpital régional Sandeman à Quetta, a de son côté rapporté avoir « quarante-six blessés ».
Mohammed Baloch a déclaré qu’une bombe avait explosé alors que des passagers attendaient un train pour se rendre à la ville de garnison de Rawalpindi depuis Quetta, la capitale de la province agitée du Baloutchistan.
Shahid Rind, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le bilan des morts suite à l’attaque était susceptible d’augmenter, car certains des passagers blessés étaient dans un état critique.
Présence de factions séparatistes armées
Le Pakistan est confronté à une recrudescence des attaques dans le nord-ouest du pays et à une insurrection séparatiste croissante dans le Sud.
Le Baloutchistan, frontalier de l’Afghanistan et de l’Iran, est la province la plus étendue mais aussi la plus pauvre du Pakistan, en dépit de ses importantes ressources gazières et minières, dont des séparatistes réclament le contrôle. Nombre des projets d’extraction sont financés et exploités par des pays étrangers, notamment la Chine voisine, que des factions séparatistes armées ciblent régulièrement, les accusant d’accaparer les richesses sans les partager avec la population locale.
L’une d’elles, l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), revendique régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de l’ordre et les Pakistanais originaires d’autres provinces, notamment les Pendjabis.
Fin août, elle avait ainsi revendiqué des attaques coordonnées de dizaines d’assaillants ayant fait au moins trente-neuf morts, l’un des pires bilans dans cette région.