Les bombardements meurtriers sur la bande de Gaza se poursuivent, samedi 27 juillet, 294 jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Une frappe israélienne sur une école a fait au moins trente morts à Deir Al-Balah, située dans le centre de l’enclave palestinienne, selon le ministère de la santé contrôlé par le Hamas dans la bande de Gaza.
Ce dernier a par ailleurs annoncé samedi un nouveau bilan de 39 258 morts à Gaza depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël et de la riposte de l’Etat hébreu. Selon le ministère, au moins 83 personnes ont été tuées ces dernières 48 heures, tandis qu’au total 90 589 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre.
• Au moins trente morts lors d’une frappe sur une école
Le ministère de la santé dans la bande de Gaza, contrôlé par le Hamas, a annoncé samedi qu’une frappe israélienne sur une école dans le centre du territoire palestinien avait fait au moins trente morts et plus de 100 blessés. « L’école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune, dans la région de Deir Al-Balah, a été ciblée il y a peu [par une frappe qui a] fait 30 martyrs et plus de 100 blessés », a déclaré le ministère dans un communiqué.
L’armée israélienne a déclaré de son côté avoir mené une opération dans l’école en ciblant les « terroristes » qui y opéraient. « Parallèlement, les terroristes ont mis au point et stocké de grandes quantités d’armes à l’intérieur de l’enceinte », a-t-elle ajouté.
L’hôpital de campagne situé à l’intérieur de l’école appartenait à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, à Deir Al-Balah, selon le directeur de l’hôpital, Khalil al-Daqran.
• Plus de 170 morts à Khan Younès en six jours
Dans le sud du territoire palestinien, environ 170 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés depuis le début, lundi, d’une nouvelle opération israélienne à Khan Younès, a déclaré samedi à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole de la défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.
Des blessés et des corps ont également été transportés samedi à l’hôpital Nasser de la ville, après une frappe meurtrière, certains à bout de bras, d’autres en voiture ou sur des charrettes, selon des images de l’AFP.
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
Plus tôt samedi, l’armée a émis de nouveaux ordres d’évacuation pour les habitants de la ville, quelques jours après avoir retrouvé les corps de cinq Israéliens et averti de nouvelles opérations. M. Bassal a confirmé que de nombreuses personnes avaient à nouveau été déplacées, ajoutant : « Quiconque observe la situation à Khan Younès verra des milliers de personnes sur les routes, sur le sol, dans des zones qui ne sont malheureusement pas adaptées à la vie. N’ayant pas d’autres options, elles s’exposent à la mort ».
Depuis lundi, près de 182 000 Palestiniens ont fui Khan Younès selon l’ONU. L’armée israélienne a élargi ses opérations dans la plus grande ville du sud de Gaza, lancées après des tirs de roquettes depuis cette zone en direction d’Israël. Elle a appelé les habitants de plusieurs quartiers de la ville à les évacuer vers Al-Mawasi, plus à l’ouest, un secteur qu’elle désigne « zone humanitaire ». Mais les Palestiniens craignent de s’y rendre, la zone ayant déjà été visée par des bombardements israéliens.
• Reprise des négociations attendue dimanche
Après l’échec de multiples négociations sur une trêve associée à une libération d’otages, une réunion de représentants des médiateurs – Egypte, Etats-Unis, Qatar- avec le chef des renseignements israéliens est prévue dimanche à Rome, selon Al-Qahera News, média proche du renseignement égyptien.
Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, accuse M. Nétanyahou de bloquer tout accord.
Le Forum des familles d’otages, qui représente des proches retenus à Gaza, a dénoncé jeudi un « sabotage » des efforts destinés à obtenir la libération des proches, en pointant du doigt Benyamin Netanyahou.
