

Près d’un mois après les élections du 1er juin qui ont renouvelé la moitié des juges, magistrats et ministres de la Cour suprême du Mexique, les controverses s’accumulent autour de cet exercice sans précédent au niveau international. Les critiques accusent le gouvernement de la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, d’être intervenu pour favoriser l’élection de ses candidats et de certains des juges élus, surtout au niveau local. Parmi eux, l’une des avocates du célèbre narcotrafiquant Joaquin Guzman, alias « El Chapo », un juge actuellement emprisonné pour viols sur une mineure et un ancien officier des services de l’immigration accusé de diriger un réseau de prostitution.
Mme Sheinbaum et les cadres de son parti, Morena, avaient pourtant promis que l’élection des juges propulserait le Mexique au rang de « pays le plus démocratique du monde » et permettrait d’extirper la corruption du système judiciaire fédéral en choisissant des juges proches du peuple et en respectant une stricte parité femmes-hommes. Depuis le scrutin du 1er juin, ils répètent que l’élection a été un « succès total », marqué par l’arrivée à la présidence de la Cour suprême d’un avocat indigène, Hugo Aguilar Ortiz. Le son de cloche est radicalement différent du côté des détracteurs, pour qui le gouvernement a organisé des élections faussées d’avance pour s’emparer du système judiciaire.
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