Au Maroc, le football se joue aussi sur le terrain diplomatique

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LETTRE DE CASABLANCA

Travaux de modernisation du Grand Stade de Marrakech (Maroc) en prévision de la la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde de football 2030. Ici, le 5 décembre 2024.

Le Maroc n’a pas accueilli la Coupe d’Afrique des nations (CAN) depuis 1988. C’est dire combien le tirage au sort, lundi 27 janvier, des équipes qualifiées pour la prochaine édition, que le royaume organise du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, a suscité un flot de commentaires dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Mais c’est un autre tirage, la veille, qui a provoqué les réactions les plus nombreuses. Au menu : la désignation des « camps de base » où séjournera chacune des vingt-quatre sélections participantes, soit vingt-quatre hôtels et autant de terrains d’entraînement. Jamais une telle profusion d’infrastructures n’avait été mise au service d’une CAN, alter ego africain de l’Euro de football. Tant et si bien que le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a assuré que cette édition sera « la meilleure dans l’histoire » de la compétition.

Proposé par le Maroc, le nouveau concept d’un « camp de base » par équipe tranche avec la formule présentée par la Côte d’Ivoire il y a un an. Alors que le royaume met en avant des établissements cinq-étoiles – Fairmont, Four Seasons, Hilton, Hyatt, Ritz-Carlton ou encore Sofitel, pour ne citer qu’eux –, ce sont des lotissements sans charme, baptisés « cités CAN », qui étaient sortis de terre à Bouaké, Korhogo ou San Pedro. Certaines équipes, dont le Maroc et l’Algérie, avaient alors refusé d’y séjourner, arguant d’une trop grande proximité avec des formations concurrentes. Chaque cité abritait en effet plusieurs sélections…

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