Au Liban, le coût exorbitant de la guerre avec Israël

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Une maison détruite à Majdel Selm, dans le sud du Liban, au deuxième jour du cessez-le-feu entre Israël et le Liban, le 28 novembre 2024.

Ingénieur, Mohamed Baher a compté sur ses propres compétences pour estimer si l’immeuble où il vivait, endommagé par une frappe israélienne sur la corniche de Sour (Tyr), face à la mer, était encore stable. « Il y a des fissures dans les colonnes portantes, mais superficielles », dit-il. Le bombardement de l’immeuble voisin, réduit de treize à six étages, éventrés et inhabitables, a fragilisé le sien. « Il faut que ce bâtiment soit totalement détruit avant l’arrivée des grosses pluies », met en garde M. Baher. Avec ses voisins revenus sur place, ils ont installé dans leur immeuble des bâches de plastique, à la place des vitres pulvérisées.

Samedi 7 décembre, alors que l’eau n’a toujours pas été rétablie dans la ville (une frappe israélienne a ciblé l’office des eaux, le 18 novembre), des ministres effectuent une brève visite sur le front de mer. Le gouvernement chargé des affaires courantes vient de se réunir à Sour, pour sa première visite officielle dans la zone sinistrée par l’offensive de l’Etat hébreu (entre le 23 septembre et le 27 novembre), dix jours après le cessez-le-feu entre le Hezbollah et l’armée israélienne.

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