Au Chili, l’immigration vénézuélienne au cœur de la campagne présidentielle

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Le chanteur vénézuélien Daniel Albujas divertit les clients d’un restaurant vénézuélien à Santiago, au Chili, le dimanche 19 octobre 2025.

Le spot de campagne de José Antonio Kast est sans équivoque. Il montre Milenka, la mère d’un camionneur assassiné en 2022 dans le nord du Chili, pleurer la mort de son fils. « Byron Castillo a été assassiné par un groupe d’immigrants illégaux qui ont violé nos frontières et nos lois », explique le candidat du Parti républicain (extrême droite) à l’élection présidentielle au Chili, dans ce qui semble être un meeting où il est accompagné par la femme qui se dit décidée à voter pour lui.

La mort de Byron Castillo avait provoqué dans le pays une grève de camionneurs et des coupures de routes pour réclamer plus de sécurité et un contrôle migratoire plus strict. Depuis lors, l’immigration est devenue, avec l’insécurité et l’économie, un des principaux sujets de la campagne pour les élections présidentielle et législatives du dimanche 16 novembre, qui a pris fin jeudi.

Les étrangers représentent 8,8 % de la population du Chili, soit 1,6 million de personnes, selon les chiffres de 2024, le double d’il y a sept ans, avec l’arrivée en masse de Vénézuéliens. Fuyant la crise politique et économique dans leur pays, ils ont alors été encouragés à s’installer au Chili par le président de droite Sebastian Piñera (2018-2022), qui y voyait un moyen de dénoncer le régime de Nicolas Maduro. Les Vénézuéliens représentent désormais 42,6 % des étrangers au Chili.

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