Au Chili, le candidat libertarien Johannes Kaiser crée la surprise à la veille de l’élection présidentielle

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Le candidat à la présidence Johannes Kaiser, du Parti national libertarien, lors d’un rassemblement à Santiago, au Chili, mercredi 12 novembre 2025.

Jusqu’à trois semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle au Chili, qui se tient dimanche 16 novembre, les sondages semblaient formels : ils donnaient la communiste Jeannette Jara, candidate de la gauche unie, et José Antonio Kast, représentant du Parti républicain, classé à l’extrême droite, qualifiés pour le second tour. La candidate de la droite traditionnelle, Evelyn Matthei, était alors reléguée à la troisième place – contrairement à la gauche, la droite n’a pas organisé de primaires pour ce scrutin et se présente divisée.

Mais la dynamique de campagne a rebattu les cartes. Le quatrième en lice, Johannes Kaiser, lui aussi d’extrême droite, qui se définit comme « réactionnaire », libertarien et se réclame de l’ultralibéral président argentin, Javier Milei, a enregistré une progression spectaculaire ces dernières semaines. Cantonné à 8 % des intentions de vote en septembre, il a quasiment doublé son score pour atteindre 15 % au 1er novembre, dépassant ainsi Evelyn Matthei dans les enquêtes d’opinion.

Favorable à un Etat minimaliste, au libre port d’armes et à la peine de mort, opposé à la légalisation de l’avortement ou au mariage homosexuel, Johannes Kaiser fait paraître José Antonio Kast comme modéré, alors que ce dernier s’est bien gardé d’aborder, pendant cette campagne, les sujets des libertés individuelles, qui étaient pourtant au centre de ses préoccupations lors de ses précédentes candidatures, en 2017 et en 2021.

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