Après le quintuple meurtre dans le Dunkerquois, le mobile du tueur demeure insaisissable

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Charlotte Huet, procureure de Dunkerque, durant sa conférence de presse, mardi 17 décembre 2024.

Concernant l’équipée sanglante au cours de laquelle cinq personnes ont été tuées samedi 14 décembre dans le Dunkerquois (Nord), la garde à vue du suspect, Paul Domis, 22 ans, a permis de préciser le déroulement des faits. Sur ses motivations en revanche, les interrogations restent sans réponse. Un abîme de perplexité pour les enquêteurs. « Ce parcours criminel interroge. On essaie tous de trouver des explications à ces faits déstabilisants. Ils sont assez rares, tant par leur nature que par le nombre de victimes », reconnaît Charlotte Huet, la procureure de Dunkerque, lors d’une conférence de presse mardi. Le bilan aurait pu être plus lourd : un père et son fils qui circulaient en voiture près du campement de migrants à Loon-Plage, en bordure de la zone portuaire de Dunkerque où deux exilés kurdes iraniens ont été abattus, ont été mis en joue par le jeune homme. Il n’a pas tiré. Ils s’en sont tiré avec une peur bleue.

Peu de temps après, Paul Domis se présentait à la gendarmerie de Ghyvelde, la petite commune non loin de là où ce jeune chômeur vivait chez ses parents. Calmement, il est entré pour annoncer qu’il venait de tuer cinq personnes. Il a été entendu à quatre reprises par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille durant sa garde à vue. Dans son véhicule, garé devant la gendarmerie, cinq armes ont été saisies. Inscrit dans un club de tir à Leffrinckoucke, une commune voisine de Dunkerque, il en possédait également une douzaine d’autres découvertes lors de la perquisition à son domicile.

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